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Du village à la ville

La bande de terrain qui borde les fortifications de Paris, côté banlieue, est un lieu prisé par les promeneurs du dimanche : on y trouve des jeux pour les enfants, des guinguettes pour se désaltérer…

Mais le soir, c'est un espace mal famé où l'on rencontre les bandes de mauvais garçons, qui y règlent leurs compte. Casque d'Or, l'égérie de l'une d'entre elles, les Apaches de Belleville, fut l'héroïne d'un fait divers réel, repris dans le film de Jacques Becker. Sous son vrai nom, Amélie Hélie, elle finit sa vie à Bagnolet, où elle fut enterrée en 1933.

La zone est aussi le domaine des chiffonniers et des ferrailleurs qui y habitent dans de pauvres cabanes, vivant du recyclage des déchets de la capitale. C'est pourquoi le marché aux puces se développe dès la fin du XIXe siècle jusqu'à la Porte de Montreuil.

Les équipements communaux de la fin du XIXe siècle

La croissance du petit village nécessite la construction d'équipements administratifs.

La première pierre de la mairie est posée le 24 octobre 1880 et l'inauguration a lieu le 17 juillet 1881.

La salle des mariages est décorée de toiles marouflées exécutées par Pierre Vauthier. On sait qu'Henri Rousseau (dit le Douanier) avait également concouru à leur réalisation.

Deux écoles communales sont construites derrière l'ancienne mairie.

L'école des Coutures, future école Jules_Ferry, répond aux besoins de scolarisation dans ce quartier. Elle est ouverte en 1888.

Le 14 juillet, le jour de la fête de Bagnolet, le couronnement de la Rosière et les dimanches aux beaux jours, les guinguettes offrent un lieu où parisiens et bagnoletais viennent s'amuser. On peut danser rue de Paris sous une immense terrasse à tonnelle, au moulin de la Galette et sur la promenade de la Dhuys.